Annonces

Gabon : silence radio de Moov Africa Gabon Telecom malgré un internet défaillant

Dans la nuit du 27 au 28 mai, plusieurs quartiers de Libreville ont été plongés dans le noir, une énième coupure d’électricité survenue sans préavis. Au-delà des désagréments habituels, cette interruption a eu un impact direct sur les ménages : impossibilité d’utiliser certains appareils, notamment les fers à repasser, forçant de nombreux citoyens à se rendre au travail dans des conditions peu reluisantes. Une situation qui illustre, une fois encore, les limites structurelles d’un réseau vieillissant géré par la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG).

Mais cette défaillance n’a pas été sans conséquence sur un autre service essentiel : les télécommunications. À chaque coupure électrique, de nombreux usagers constatent une dégradation quasi systématique du réseau mobile, notamment chez Moov Africa Gabon Telecom. Données mobiles inaccessibles ou réduites à un débit insignifiant, appels impossibles, navigation interrompue : les témoignages d’abonnés mécontents se multiplient.

Un double préjudice sans explication

Cette situation n’est pas nouvelle. Depuis plusieurs mois, des utilisateurs signalent que les coupures d’électricité entraînent dans leur sillage des perturbations notables sur le réseau Moov Africa. Un comble, à l’heure où l’économie numérique impose une connectivité stable et continue.

Pourtant, face à ces désagréments répétés, aucune communication officielle. Ni excuses, ni communiqués, ni même un simple message pour informer ou rassurer. Une fois le réseau rétabli, l’opérateur reprend ses activités commerciales comme si de rien n’était. Pas de compensation, pas de geste envers les abonnés lésés. Et si un client a raté un rendez-vous professionnel en ligne, voire une opportunité importante à l’international ? Il n’a d’autre choix que de s’en accommoder.

Ce mutisme interroge également du côté du régulateur, l’Autorité de Régulation des Communications Électroniques et des Postes (ARCEP). Chargée de veiller à la qualité des services offerts aux consommateurs, l’institution brille elle aussi par sa discrétion. Face à des perturbations manifestes et durables, aucune sanction rendue publique, aucun rappel à l’ordre visible, aucun rapport d’audit partagé avec les citoyens. Ce silence alimente un sentiment d’abandon chez les usagers.

Les consommateurs ne sont pas sans recours. Il est important de rappeler que les consommateurs disposent de droits et peuvent, s’ils le souhaitent, engager des démarches auprès de l’ARCEP pour signaler les défaillances ou exiger des comptes aux opérateurs. Ils peuvent également saisir les associations de défense des consommateurs, documenter les cas de coupures ou de services non rendus, et demander réparation lorsque cela s’avère nécessaire.

Plus largement, cette situation pose la question de la relation entre opérateurs, institutions et citoyens. Peut-on encore parler de service public lorsque l’intérêt du client semble relégué au second plan ? L’exigence de qualité n’est pas un luxe, c’est un droit fondamental dans une société moderne.

Moov Africa Gabon Telecom, la SEEG, l’ARCEP : trois acteurs essentiels qui gagneraient à rétablir un lien de confiance avec les usagers. À défaut, ces derniers pourraient bien, un jour, décider de ne plus se contenter de subir.

Articles connexes

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page